Vestager: “Elle a le cran que les autres n’ont pas eu ; il faut lui dresser une statue !”, Ouest France

Margrethe Vestager. « Elle n'a de comptes à rendre à personne », juge Alain Lamassoure.

© Bruno Teixeira Pires

Margrethe Vestager, la bête noire des multinationales

Elle fait frémir Google, Apple, Amazon, Engie… Commissaire européenne à la Concurrence, la Danoise traque sans pitié les abuseurs. Celle qui a inspiré la série Borgen est pressentie pour un autre rôle : la présidence de la Commission européenne.

Elle est venue sans son tricot. « Je ne le sors que dans les réunions techniques, sourit avec malice Margrethe Vestager. Pour me concentrer, c’est plus efficace que de pianoter sur un téléphone. » Elle dit tenir ça d’un prof de maths qui s’asseyait en tailleur sur son bureau et tricotait à longueur de cours. « C’est très danois, non ? Nous sommes des gens calmes. »

Calmes et déterminés. Le groupe français Engie est le dernier à en avoir fait les frais. Le géant de l’énergie vient de se voir infliger 120 millions d’euros d’amende pour des avantages fiscaux indûment perçus au Luxembourg. C’est Margrethe Vestager et ses 900 inspecteurs de la Commission européenne à la Concurrence qui ont mené l’enquête.

Engie conteste. Le Luxembourg aussi. Pas de quoi faire plier cette fille de pasteurs luthériens. Économiste de formation, elle a élevé trois gamines tout en devenant la plus jeune ministre danoise, à 29 ans. Autant dire qu’elle en a vu d’autres.
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Défendons les droits d’auteur!

Qui de nous n’a rêvé d’écrire son roman policier ? Dans ce cas, vous faites appel à un éditeur. Il vous le fait imprimer, il assure la diffusion, il vous verse des droits d’auteur, et lui-même a droit, comme vous, aux ressources qui pourraient être retirées, avec votre autorisation et la sienne, de la transposition de votre ouvrage au cinéma ou à la télévision. Et si votre texte comporte des incitations à la haine ou des calomnies, l’éditeur partage la responsabilité avec vous.

Mais avec Internet, avec Google, avec YouTube, ce qu’on appelle des « plateformes » mettent à votre disposition la possibilité de diffuser n’importe quoi, n’importe quand, et gratuitement, en vous offrant une capacité d’accès au monde entier. Formidable progrès pour tous les créateurs – écrivains, peintres, cinéastes, musiciens – mais au prix d’une totale absence de droits sur leurs propres oeuvres une fois qu’elles sont diffusés. Et au prix d’une impunité totale de « l’éditeur », la plateforme, si elle diffuse de la propagande terroriste. En revanche, tout en vous rendant un service gratuit, la plateforme commercialise auprès d’autres entreprises, vos données personnelles et celles de vos clients après avoir analysé les goûts et penchants de chacun.

Ainsi, YouTube réalise un chiffre d’affaire de 15 milliards d’euros mais ne verse aux auteurs qu’une rémunération de un euro pour chacun.
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Bilan de la délégation PPE-FR au Parlement européen

Engagés au sein de la première force politique du Parlement européen, le PPE, retrouvez le bilan de vos députés français sur les grandes priorités européennes: sécurité renforcée avec la création du corps européen de garde-côtes et garde-frontières, concrétisation de l’Europe de la Défense, promotion du juste-échange dans le commerce mondial, lutte contre la concurrence déloyale en Europe et à l’international, justice fiscale.

Retrouvez le bilan de la délégation

Air France: le Parlement européen n’oublie pas les vraies victimes de la concurrence aéronautique

Air France : le Parlement n’oublie pas les vraies victimes de la concurrence aéronautique

« Pendant que les pilotes d’Air France font grève pour obtenir 6% d’augmentation des salaires, le Parlement européen n’oublie pas les vraies victimes de la concurrence aéronautique mondiale: les 1858 employés que la compagnie avait dû licencier pour conserver sa compétitivité », a déclaré Alain Lamassoure, eurodéputé PPE.

Sur proposition du député, le Fonds européen pour la mondialisation (FEM) a alloué une somme de 10 millions d’euros pour financer le reclassement, la formation et la reconversion de ces salariés.

« Merci aux contribuables européens mais leur générosité aura évidemment ses limites ! » a conclu Alain Lamassoure.

[VIDEO] LEÇON DE L’AQUARIUS

 

L’Aquarius. Ainsi s’appelle le navire affrété par une organisation humanitaire pour recueillir les malheureux migrants africains menacés de se noyer en Méditerranée. Sa dernière pêche a sauvé plus de 600 personnes. Derrière l’image, réfléchissons un peu.

Victoire pour les formidables réseaux de passeurs : la présence efficace de navires humanitaires est la meilleure publicité pour rassurer et attirer chez nous les jeunes africains privés d’avenir chez eux.

Victoire pour les égoïsmes nationaux. Le nouvel homme fort italien se glorifie par tweet d’avoir fermé ses ports à la misère humaine. Malte a fait de même. Et la France ? Chut ! Par chance, l’Espagne a parlé avant qu’on réalise que la France est aussi un pays méditerranéen.

Échec complet de la maîtrise du phénomène migratoire.

Or tout le monde connaît la bonne réponse : elle doit être européenne. À tous les niveaux.

À l’origine, auprès des pays de départ. Nous accordons à l’Afrique des dizaines de milliards d’euros d’aides. Exigeons des conditions politiques : respect de la démocratie, accord de réadmission des émigrés irréguliers.

À la frontière de l’Union : ce n’est pas à la marine italienne, ni aux policiers bulgares ou finlandais de contrôler les frontières communes. Nous avons créé il y a 18 mois un corps européen de garde-côtes et de garde-frontières. Donnons-lui les moyens nécessaires.
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CE QU’ON N’A PAS DIT DE MAI 68

CE QU’ON N’A PAS DIT DE MAI 68

Mai 68 ? Une fronde étudiante, que tout le monde s’est plu à prendre pour une révolution : ça valorisait ses acteurs, ses contempteurs et même ses spectateurs. Un mois de liberté débridée, de violences nocturnes, d’anarchie joyeuse et d’espoirs fous pour les uns, de peur bleue pour les autres, d’incompréhension totale pour la plupart. Etrange révolte, récupérée d’abord par les organisations syndicales, puis dissoute, avec l’Assemblée, dans les urnes démocratiques. Un tremblement de terre politique, qui n’a fait miraculeusement aucune victime, qui a failli emporter l’Etat, mais dont n’a émergé aucun nouveau leader politique, et dont l’effet le plus immédiat a été de renforcer la majorité au pouvoir : la jeunesse parisienne était autant en décalage avec la province qu’avec la génération précédente, et aucun parti organisé n’était en mesure de capitaliser sur le mécontentement des lanceurs de pavés. Opposants au régime, des hommes aussi fins et chevronnés que François Mitterrand et Pierre Mendès-France n’ont rien compris au film, et l’un des plus brillants espoirs de la jeune génération gaulliste, Edgar Pisani, y a compromis son avenir politique.

Qu’en retenir, qu’on ne dit guère ?

1 – La fin du régime gaulliste autoritaire.  

De même que les communistes veillent à ce que les périodes les plus contestables de leur complicité avec le système soviétique soient passées sous silence, ceux qui se veulent héritiers du gaullisme – leur nombre n’a cessé de s’accroître – oublient facilement que le règne du Général ne fut pas sans ombres. François Mitterrand le qualifia de « coup d’Etat permanent » et un important compagnon déçu de « dictature tempérée d’anarchie ». Sans aller jusqu’à ces jugements polémiques, le recul d’un demi-siècle fait voir la démocratie gaullienne comme un régime, disons autoritaire soft. Revenu au pouvoir à la faveur d’une insurrection militaire, de Gaulle a dû en prévenir d’autres, pour mener la guerre d’Algérie jusqu’à sa conclusion aussi inéluctable que douloureuse. De cette paix tardive et amère, il n’a pas su gérer les lendemains. Et dans la continuité de cette période de guerre inavouée et de complots renouvelés, le régime a justifié sans complexe le contrôle rigoureux de la seule chaîne de télévision alors disponible, et il a laissé prospérer des organisations para-policières en marge de la légalité. La province était « tenue » par les préfets, dont on attendait qu’ils « fassent les élections », et, dans chaque département, les RG (« Renseignements généraux ») faisaient fonction de police politique. Non, certes, pour réprimer, mais pour donner au pouvoir toutes informations sur la vie publique et privée de ses soutiens comme de ses opposants locaux : les coffre-fort des préfectures détenaient de puissants instruments de chantage au profit des dirigeants du moment.
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Article du Point : “Dumping fiscal : comment les technocrates détricotent les projets européens”

Dumping fiscal : comment les technocrates détricotent les projets européens

Alors que Paris et Berlin travaillent à l’harmonisation de l’impôt sur les sociétés, dans les faits, à Bruxelles, leurs administrations sapent leur volonté.

Par Emmanuel Berretta

Publié le 28/03/2018 à 12:07 | Le Point.fr

Depuis 18 mois, c’est dans le secret du « groupe de travail » du conseil Ecofin que les représentants des administrations fiscales européennes travaillent à l’harmonisation de l’assiette de l’impôt sur les sociétés. « Ils y travaillent peu et mal », s’insurge l’eurodéputé Alain Lamassoure (groupe PEE, droite européenne), qui dénonce un travail de sape mené par des fonctionnaires consistant à vider de toute substance la première proposition de directive ACIS (assiette commune de l’impôt sur les sociétés) émanant de la Commission.

À ce stade, les ministres des Finances qui siègent au conseil Ecofin ne se sont toujours pas emparés du sujet. Ce sont donc des représentants des administrations fiscales qui débroussaillent le terrain dans ce « groupe de travail ». Or, les dires d’Alain Lamassoure ont été confirmés par le commissaire Moscovici (en charge de la fiscalité) qui dispose des mêmes informations…

Lamassoure : « Dans ce texte, il n’y a plus rien ! »

Que se passe-t-il dans les faits au sein de ce groupe de travail ? La France et l’Allemagne ont pris les choses en main pour établir une position commune et tenter d’avancer. Des représentants des États membres d’un deuxième groupe n’ont pas reçu de consigne de leur gouvernement et ont donc laissé faire. Enfin, un troisième groupe, celui des pays hostiles à toute législation européenne en la matière, a décidé de ne pas intervenir pendant un an en laissant venir le couple franco-allemand.
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