“Pour un récit commun et une conscience européenne commune”, Collège des Bernadins 05/2019

Retour sur mon intervention devant le collège des Bernardins: “Pour un récit commun et une conscience européenne commune”.

Nous avons besoin de racines et d’un récit national. Mais en même temps, nous devons nous assurer de la manière dont nous racontons le passé consolide la réconciliation entre nos peuples.

Quand on regarde l’enseignement scolaire de l’histoire dans l’ensemble des pays européens, on se rend compte qu’il y a deux risques qu’il faut éviter:

1️⃣ Le risque de transformer l’histoire en roman national, voire propagande nationaliste. C’est le cas dans les pays à conflit gélé comme la Bosnie-Herzégovine où la reconciliation ne peut pas se faire tant que la communauté musulmane, orthodoxe, catholique apprendra des histoires différentes et en réalité conflictuelles.

2️⃣ Le second risque est que l’histoire ne soit plus enseignée comme un récit, qu’on ait scrupule à parler d’un passé qui a été un passé de guerres, d’atrocités, de de génocides mais aussi d’un passé glorieux. Qu’on ose plus parler des grands personnages de l’Histoire car si on les juge selon nos normes éthiques très ambitieuses d’aujourd’hui, il n’y aurait plus de héros. Or, il faut apprendre à remettre les personnages et les évènements dans leur contexte.

C’est pour cela que nous travaillons à la mise en place d’un observatoire de l’enseignement de l’Histoire pour faire en sorte que chacun enseigne bien dans son pays l’histoire dont chacun de nous a besoin mais qu’on apprenne à croiser les regards pour faire en sorte que ces 47 ou 50 récits nationaux soient compatibles entre eux même s’ils sont différents et que de ces récits nationaux différents jaillisse une conscience européenne commune.
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Pourquoi il est important d’aller voter aux élections européennes? , France Info 09/05

Alain Lamassoure, au Parlement européen à Strasbourg (Bas-Rhin), le 17 avril 2019 lors de la dernière session plénière de la mandature 2014-2019.Européennes : Il est important de voter car “le Parlement européen est maintenant un lieu de décision” explique le député européen Alain Lamassoure

Alain Lamassoure, fervent défenseur de l’Europe, a donné cinq raisons pour inciter les jeunes d’aller voter.

Moins d’un jeune sur quatre s’apprête à voter pour les européennes, selon une enquête de l’institut de sondage Ifop. Alain Lamassoure, ex-LR, achève son cinquième et dernier mandat au Parlement européen. Ce fervent défenseur de l’Europe, ancien ministre des Affaires européennes, explique jeudi 9 mai sur franceinfo qu’il est important de voter car “le Parlement européen est maintenant un lieu de décision” et que le “modèle européen” est le seul à essayer de “concilier la liberté et la justice sociale”.

franceinfo : Vous allez voter pour quelle liste ?

Alain Lamassoure : Je vais voter pour la liste dite Renaissance conduite par Nathalie Loiseau parce que pour moi, le choix est simple. L’Europe traverse une période extraordinairement difficile. Autour de la table du Conseil européen malheureusement, le président Macron au milieu de ces 27, et demain 26 partenaires, est assez isolé en pointe sur les grands dossiers européens et donc il est souhaitable qu’il soit soutenu au Parlement européen. Et une des choses que la plupart des électeurs n’ont pas réalisée, c’est que le Parlement européen est maintenant un lieu de décision. Il n’y a aucune loi européenne qui peut être adoptée et entrée en vigueur s’il elle n’est pas adoptée de manière conforme par le Parlement.
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«Europe: le soleil se lève aussi à l’Est», chronique pour l’Opinion

Alain Lamassoure

Alain Lamassoure
© Sipa Press

« Le 8 mai, nous allons célébrer la fin de la dernière guerre, et le lendemain la fête de l’Europe. A l’ouest. A l’est, c’est un jour de deuil. Pour tous les pays “libérés” par l’Armée Rouge, l’armistice signé le 9 mai a signifié le remplacement du totalitarisme nazi par le totalitarisme soviétique. Et l’incompréhension commence ​»

Oui, il y a un malaise propre à nos partenaires de l’est européen, et nous en portons une part de responsabilité. Nous n’avons jamais fait l’effort de les comprendre.

Le 8 mai, nous allons célébrer la fin de la dernière guerre, et le lendemain la fête de l’Europe. A l’ouest. A l’est, c’est un jour de deuil. Pour tous les pays « libérés » par l’Armée Rouge, l’armistice a été signé le 9 mai, mais il a signifié le remplacement du totalitarisme nazi par le totalitarisme soviétique. Et l’incompréhension commence.

Prenons la Pologne. En 1939, l’armée française est restée frileusement derrière la ligne Maginot pendant que la Wehrmacht détruisait la Pologne. Cinq ans plus tard, le pays avait perdu 6 millions et demi d’habitants, dix fois les pertes françaises ! En 1981, quand un coup d’Etat militaire a mis fin à la première expérience de Solidarnosc, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré : « Naturellement, nous ne ferons rien  ». Personne ne s’en souvient à Paris, mais nul ne l’a oublié à Varsovie. Derrière Walesa et Jean-Paul II, ils se sont libérés tout seuls du communisme. Nous les avons fait attendre quinze ans avant de les admettre dans l’Union, et pourtant aujourd’hui encore une majorité de Français considèrent que cette adhésion était précipitée : ils étaient trop pauvres, ils n’avaient pas de tradition démocratique – et pour cause ! Bref, nous leur reprochons les conséquences des malheurs dans lesquels nous les avions abandonnés.
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“A Strasbourg, il faut composer une majorité y compris avec ceux qui sont vos adversaires naturels”, Libération, 26 avril 2019

 

Par Etienne Baldit 
Alain Lamassoure, à Meaux, le 7 mai 2014.
Alain Lamassoure, à Meaux, le 7 mai 2014. Photo Laurent Troude

Ils ont connu le monde politique avant l’élection d’Emmanuel Macron et l’arrivée massive de «marcheurs» à l’Assemblée. Ils le racontent et le comparent au «nouveau monde». Aujourd’hui, l’ancien député et eurodéputé LR (chef de la délégation française au PPE), ex-ministre de Balladur (Affaires européennes) et Juppé (Budget), Alain Lamassoure

Vous allez quitter le Parlement européen après vingt-cinq ans de mandat cumulés. Ça ne va pas vous manquer ?

Il y a de la nostalgie, oui. Mais est-ce que ça va me manquer pour l’avenir ? Non. Je crois avoir apporté au Parlement européen tout ce que je pouvais et je n’y apprends plus grand-chose. Dans ces cas-là, il faut faire autre chose. J’ai exercé pratiquement tous les mandats politiques en France, sauf sénateur et président de la République, évidemment.

Comment avez-vous vécu l’arrivée du «nouveau monde» ?

C’est un changement de génération très clair et très sain, mais les règles fondamentales de la politique restent les mêmes. «L’ancien monde» a quand même bien fonctionné pendant longtemps.

Comment jugez-vous l’Assemblée nationale issue du renouvellement de 2017 ?

C’est une génération qui a énormément de talent, ils sont beaucoup plus représentatifs de la société française que leurs aînés. Ils manquent évidemment un peu d’expérience politique. Mais ils sont plus en phase avec l’époque : ils ont voyagé, savent que l’échelon européen est capital, parlent anglais – alors que j’étais un des seuls de ma génération et encore, je baragouinais.
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VIDEO – Parlement européen, la dernière séance (Drôle d’Europe, France Info)

Avec les élections européennes de mai, certains députés français au Parlement européen s’apprêtent à faire leurs adieux. Véronique Auger est allée à la rencontre de Pervenche Berès et Alain Lamassoure pour se remémorer leurs 25 ans dans l’hémicycle européen.

“Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir joué un rôle clé pour créer le fonds #LIFE qui, 30 ans plus tard, est le fonds européen qui finance toutes les politiques environnementales de l’#UE. A l’époque, les écologistes n’existaient pas, j’étais Vert avant les Verts!”

 

“Ma chère Europe, je pars”: ces députés qui disent adieu à l’UE, Paris Match, 24 avril 2019

Paris Match | Caroline Fontaine

De g. à d. : Pervenche Berès (PS), élue en 1994, 5 mandats. Françoise Grossetête (LR),élue en 1994, 5 mandats. Alain Lamassoure (ex-LR), élu en 1989, 5 mandats.
De g. à d. : Pervenche Berès (PS), élue en 1994, 5 mandats. Françoise Grossetête (LR),élue en 1994, 5 mandats. Alain Lamassoure (ex-LR), élu en 1989, 5 mandats. Ilan DEUTSCH

 

C’était leur dernier mandat. Certains d’entre eux ont passé plus d’un quart de siècle au Parlement européen. Ils racontent une vie au service de la France et de l’Europe.

Les plus anciens sont là depuis 6 mandats déjà (même 7 pour Jean-Marie Le Pen), soit trente ans d’hôtels, de valises, de trains et d’avions attrapés au vol, de journées de douze heures du lundi au jeudi. Une vie entre leur domicile, Strasbourg au Parlement une fois par mois, Bruxelles pour les commissions le reste du temps, et les enfants que l’on ne voit plus. « Je n’ai jamais accompagné les miens à l’école », confie la socialiste Pervenche Berès, dont le dernier avait 18 mois à son entrée au Parlement en 1994. L’Europe s’est construite avec eux. « Lors de mon premier mandat, en 1989, se souvient Alain Lamassoure, le mur de Berlin n’était pas tombé. Le Parlement était un forum de débats limité aux 12 pays membres de la Communauté économique européenne », la fameuse CEE des livres d’histoire.
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Manfred Weber en campagne pour succéder à Jean-Claude Juncker, RTS, 23/04/2019

L'eurodéputé conservateur allemand Manfred Weber.
L’Allemand Manfred Weber entre en campagne pour succéder à Jean-Claude Junker La Matinale / 1 min. / le 23 avril 2019
Le chef de file de la droite européenne, l’Allemand Manfred Weber, entre en campagne. L’eurodéputé conservateur vise la présidence de la Commission européenne, mais sa route est semée d’embûches.

Manfred Weber entame mardi à Athènes une tournée qui le mènera aux quatre coins de l’Union européenne et qui s’achèvera dans un mois, à la veille de l’élection du nouveau Parlement européen.

La première condition pour une possible élection de l’Allemand à la tête de la Commission est une victoire de sa famille politique – le Parti populaire européen (PPE) – aux prochaines élections.

Candidature liée au succès du PPE

Mais ce ne sera pas suffisant: “Le prochain président de la Commission sera le candidat d’un parti qui sera, compte tenu des résultats, en mesure de fédérer une coalition de groupes autour de lui”, explique l’eurodéputé français  du PPE Alain Lamassoure mardi dans La Matinale.

“Au vu des sondages actuels, il est vraisemblable que le PPE restera le parti politique qui a le plus de députés. Mais il ne sera pas forcément le parti le mieux placé pour fédérer une coalition autour de lui”, analyse le politicien.
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Sans ses « experts », la France va perdre des postes d’influence au Parlement européen, EurActiv, 19/04/2019

Sans ses « experts », la France va perdre des postes d’influence au Parlement européen Cécile Barbière | EURACTIV.fr

Les autres pays utilisent le cocktail suivant pour leurs listes aux Européennes : un tiers de vétérans, un tiers d’eurodéputés ayant un mandat et un tiers de nouveau. Shutterstock

Seulement 20 eurodéputés sur les 70 que la France s’apprête à envoyer à Strasbourg connaissent les arcanes européennes.  «Comme une entreprise qui fonctionne qu’avec des stagiaires !» selon un élu.

« L’influence, ça dépend aussi du nombre ! Le Parlement européen aime les gros bataillons » raconte l’élu LR Alain Lamassoure. «  On était 30 en 2009 et là, on risque d’être moins de 20. Les socialistes français, on ne sait même pas s’il y en aura ! » .

Les deux principales forces actuelles, le S&D et le PPE ne devraient avoir que peu d’élus dans le futur Parlement européen, ce qui risque de peser sur l’expérience moyenne des eurodéputés que la France enverra à Strasbourg. Une large partie des eurodéputés français dotés d’une longue expérience européenne vont quitter leur fonction à la faveur des prochaines élections européennes, dont Pervenche Beres, Alain Lamassoure,  Jean-Marie Cavada ou Eva Joly.
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“Le Parlement que je quitte mérite enfin son nom”, DNA, 19/04/2018

“Le Parlement européen que je quitte mérite enfin son nom. Il n’y a presque plus aucune décision au niveau de l’UE qui ne soit prise sans être confirmée, et confirmée en détail, article par article, par les élus du peuple européen. j’ai aujourd’hui le sentiment de quitter un vrai lieu de pouvoir.

La grande lacune, qui est impardonnable de la part des gouvernements qui refusent d’y remédier, c’est le plein pouvoir budgétaire, y compris sur les ressources. Le Parlement vote les dépenses, mais pas les ressources – comme si l’Assemblée nationale ne s’exprimait pas sur les taxes et les impôts. Un Parlement qui définit de grandes politiques et vote les dépenses correspondantes doit être responsabilisé sur la manière de les financer et assumer l’impopularité de l’impôt”.

 

https://www.lalsace.fr/actualite/2019/04/19/le-parlement-europeen-que-je-quitte-merite-enfin-son-nom?fbclid=IwAR3q_L6RwEimArQtSptfm-KG02Mh2U0UGyzlfEfy-EvdWmm5nQHSNiK5JxQ

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