Engagés au sein de la première force politique du Parlement européen, le PPE, retrouvez le bilan de vos députés français sur les grandes priorités européennes: sécurité renforcée avec la création du corps européen de garde-côtes et garde-frontières, concrétisation de l’Europe de la Défense, promotion du juste-échange dans le commerce mondial, lutte contre la concurrence déloyale en Europe et à l’international, justice fiscale.
Air France : le Parlement n’oublie pas les vraies victimes de la concurrence aéronautique
« Pendant que les pilotes d’Air France font grève pour obtenir 6% d’augmentation des salaires, le Parlement européen n’oublie pas les vraies victimes de la concurrence aéronautique mondiale: les 1858 employés que la compagnie avait dû licencier pour conserver sa compétitivité », a déclaré Alain Lamassoure, eurodéputé PPE.
Sur proposition du député, le Fonds européen pour la mondialisation (FEM) a alloué une somme de 10 millions d’euros pour financer le reclassement, la formation et la reconversion de ces salariés.
« Merci aux contribuables européens mais leur générosité aura évidemment ses limites ! » a conclu Alain Lamassoure.
Transparence, loyauté et équité : toutes les opinions publiques demandent l’efficacité en matière fiscale. Je ne vois pas quel pays oserait affirmer le contraire.
Je suis intervenu ce matin, mardi 19 juin, dans la chronique “On va pas se fâcher” du 5/7 de France Inter (à partir de 43:01).
“Pour ce qui est de l’optimisation fiscale intra-européenne, beaucoup de chemin reste encore à faire. La solution porte un acronyme : ACCIS, ou le projet d’assiette commune consolidée de l’impôt sur les sociétés.
Sur de tels sujets, même les plus eurosceptiques n’osent pas voter contre. Reconnaissant ainsi que, quand les enjeux sont planétaires, l’Europe est le niveau pertinent pour faire prévaloir la justice et l’intérêt général.”
L’intégralité de ma tribune sur l’harmonisation fiscale a été publiée dans la revue Question d’Europe n°477 (juin 2018), éditée par la fondation Robert Schuman.
J’ai eu le plaisir d’intervenir devant la promotion 2018 du Cycle des Hautes Etudes européennes (CHEE) de l’ENA à Paris. Le compte-rendu de cette conférence est disponible en ligne.
Je compléterais mon propos par cette citation d’Antoine de Saint-Exupéry (Terre desHommes, 1939:59) :
“Être Homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde.”
L’Aquarius. Ainsi s’appelle le navire affrété par une organisation humanitaire pour recueillir les malheureux migrants africains menacés de se noyer en Méditerranée. Sa dernière pêche a sauvé plus de 600 personnes. Derrière l’image, réfléchissons un peu.
Victoire pour les formidables réseaux de passeurs : la présence efficace de navires humanitaires est la meilleure publicité pour rassurer et attirer chez nous les jeunes africains privés d’avenir chez eux.
Victoire pour les égoïsmes nationaux. Le nouvel homme fort italien se glorifie par tweet d’avoir fermé ses ports à la misère humaine. Malte a fait de même. Et la France ? Chut ! Par chance, l’Espagne a parlé avant qu’on réalise que la France est aussi un pays méditerranéen.
Échec complet de la maîtrise du phénomène migratoire.
Or tout le monde connaît la bonne réponse : elle doit être européenne. À tous les niveaux.
À l’origine, auprès des pays de départ. Nous accordons à l’Afrique des dizaines de milliards d’euros d’aides. Exigeons des conditions politiques : respect de la démocratie, accord de réadmission des émigrés irréguliers.
À la frontière de l’Union : ce n’est pas à la marine italienne, ni aux policiers bulgares ou finlandais de contrôler les frontières communes. Nous avons créé il y a 18 mois un corps européen de garde-côtes et de garde-frontières. Donnons-lui les moyens nécessaires. Lire la suite…
J’ai accordé au Parlement européen une interview, diffusée vendredi dernier, à la chaîne régionale TV 78. Dynamiques politiques françaises et allemandes, relation avec les Etats-Unis ou encore harmonisation fiscale furent au programme.
Il arrive à la loi américaine de s’appliquer ailleurs qu’aux États-Unis, sanctionnant ainsi parfois l’économie européenne. Comment réagir efficacement en Europe ?
(NB: Fusion entre Honeywell et GE et non pas HP et GE.)
Tribune publiée dans Le Point (16 mai 2018), à retrouver à cette adresse.
“C’est entendu : l’Europe ne fait plus rêver. Mais laquelle de nos démocraties peut se vanter de faire rêver ses propres citoyens ? Laquelle a même un vrai projet national ? Les campagnes électorales récentes l’ont montré : les partis français se sont départagés sur la manière de ne plus différer les réformes d’hier, les partis allemands sur la manière de poursuivre la politique précédente ; les partis italiens se sont livrés à un concours d’imagination pour dépenser des fortunes imaginaires. Le projet de Trump est de ramener les États-Unis à leur grandeur de la guerre froide, les brexiters imaginent l’Angleterre revenue au temps de la reine Victoria, tandis que la référence de Victor Orban est la Hongrie de la reine Sissi. L’avenir n’est écrit nulle part. Le passé est chanté partout.
Cette nostalgie collective ne serait pas préoccupante s’il ne s’agissait pas d’un passé recomposé, largement fantasmé. Comme si nos peuples ne pouvaient se guérir des utopies futuristes mortifères du siècle dernier qu’en se réinventant le passé de leurs rêves. Or, se mentir sur son passé, c’est se tromper sur son présent et s’interdire de bâtir son avenir : la règle vaut pour un peuple comme pour un individu.
Tant qu’à regarder en arrière, osons l’introspection. Affrontons ces vieux fantômes qui hantent encore nos consciences collectives et qui faussent insidieusement nos jugements. Chaque nation a les siens. Étendons quelques patients sur le divan du bon docteur Freud.