“La gouvernance européenne, déjà bien complexe, voit désormais ses défauts aggravés par d’étonnants dysfonctionnements dans les gouvernances nationales.
Les conclusions du dernier Conseil européen ont été adoptées à l’unanimité. Mais le contenu de l’accord donne au plus haut niveau politique n’engageait pas les gouvernements finlandais et néerlandais, qui l’ont remis en cause deux jours après, tandis que son calendrier n’engageait pas l’Allemagne, dont le tribunal constitutionnel a renvoyé le sujet a l’automne. Quant aux crédits supplémentaires pour la croissance, point phare du nouveau “pacte de croissance”adopté par le Conseil européen, la présidence chypriote des ministres des budgets s’est felicitée de les avoir traduits en réductions massives des crédits de recherche, d’innovation et de cohésion proposés par la Commission européenne pour 2013.
Par courtoisie politique, on mettra sur le compte du surmenage des ambassadeurs le fait que trois d’entre eux, l’Allemand, le Francais, et le Finlandais, ont assorti leur vote du budget européen de deux déclarations parfaitement contraires. La première invite la Commission européenne à présenter rapidement des demandes de crédits supplémentaires au cas où ces coupes se révéleraient excessives. La seconde regrette l’insuffisance de ces mêmes coupes et annonce que les pays concernés refuseront toute forme de rallonge ultérieure.
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