However it may look in legal terms, the draft European Constitution is not just another treaty: it is a Revolution. It spells the transition from a Europe of treaties to a Europe based on a Constitution, or from a Europe of governments to a citizens’ Europe.
True, this text is far from being as complete as the American Constitution signed in Philadelphia, which remains in force two centuries later. It does not mark the end of the adventure, but a new development: the cocoon is turning into a butterfly.
The final success of this constitutional process will require no less than three political miracles. That idea might raise some eyebrows and even the greatest optimists might find it hard to believe had two of those three miracles not already happened.
The first is the consensus reached within the European Convention. All the political parties of all the large national parties of all the European states – with the sole exception of the British Conservatives – reached agreement, not on a lower common denominator but on an ambitious political model, combining the best of federalism with a modern confederation in order to create an effective and democratic European power.
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En dépit des apparences juridiques, le projet de Constitution européenne n’est pas un traité de plus: c’est une Révolution. Le passage de l’Europe des traités à l’Europe de la Constitution, ou de l’Europe des gouvernements à celle des citoyens.
Certes, ce texte est loin d’être aussi abouti que la Constitution américaine de Philadelphie, toujours en vigueur deux siècles plus tard. Il ne marque pas la fin de l’aventure, mais une mutation, la chenille devenant papillon.
La réussite finale de ce processus constituant n’exigera pas moins de trois miracles politiques. La formule ferait sourire, et même les plus optimistes auraient du mal à l’imaginer si deux de ces trois miracles n’étaient déjà acquis.
Le premier, c’est le consensus obtenu au sein de la Convention européenne. Tous les partis politiques de tous les grands partis nationaux de tous les Etats européens – à la seule exception des Conservateurs britanniques – se sont mis d’accord, non point sur un plus petit commun dénominateur, mais sur un modèle politique ambitieux, additionnant le meilleur du fédéralisme et une confédération moderne pour créer un pouvoir européen efficace et démocratique.
Second miracle: les gouvernements ont fini par donner leur accord à ce texte, qui leur crée un nouveau pouvoir concurrent: le Président français, le Chancelier allemand, le Premier Ministre de Sa Très Gracieuse Majesté auront bientôt auprès d’eux un Président de la Commission qui, à travers le Parlement européen, sera élu par les 450 millions de citoyens d’Europe. Pour reprendre la formule humoristique de Michel Barnier, ce résultat était aussi improbable qu’un accord des dindes sur le menu du repas de Noël. C’est fait depuis le 18 juin.
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On behalf of the UMP list, let me thank all the voters of the South-West who trusted us to stand up for our region, our country and our ideas in the European Parliament. Through this site, its forum, the local media and as many direct contacts as possible, we will work together, as a team, to get to know one another better and make our voice heard in European decision-making centres.
I want to express my more personal thanks to the Basque Country. The list I led obtained nine points more there than in the constituency as a whole. The right is ahead of the left there and the UMP gets 50% more votes than the UDF. In comparison with the regional elections, the reversal of the trend is beyond dispute. The UMP is making progress in every ward; the right is regaining a majority in the BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz) conurbation and, in particular, regaining the advantage in Anglet – 5312 votes (UMP + UDF + de Villiers list + Pasqua list) against 5234 (Socialist Party + Greens + Communist Party + far left) – including the northern ward (2480 votes against 2377) where the outgoing socialist had just been re-elected.
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Au nom de la liste UMP, je remercie toutes les électrices et électeurs du Sud-Ouest qui nous ont fait confiance pour défendre notre région, notre pays et nos idées au Parlement européen. A travers ce site, son forum, les médias locaux et par un maximum de contacts directs, nous allons travailler ensemble, en équipe, pour mieux nous connaître et faire entendre notre voix dans les centres de décision européens.
Je tiens à exprimer un remerciement plus personnel au Pays basque. La liste que je conduisais y a obtenu 9 points de plus que dans l’ensemble de la circonscription. La droite y devance la gauche, et l’UMP y obtient 50% de voix de plus que l’UDF. Par rapport aux élections régionales, le renversement de tendance est incontestable : l’UMP progresse dans tous les cantons ; la droite redevevient majoritaire dans l’agglomération du BAB, et, en particulier, elle reprend l’avantage à Anglet – 5312 voix (UMP+UDF+liste de Villiers+liste Pasqua) contre 5234(PS+Verts+PC+extrême gauche) – , y compris dans le canton nord (2480 voix contre 2377) où le sortant socialiste venait d’être réélu.
La comparaison est également très favorable avec les résultats de 1999. Sur Bayonne et Anglet, la liste UMP double les scores obtenus à l’époque par la liste que conduisait un certain Nicolas Sarkozy, tandis que les listes souverainistes se sont complètement effondrées depuis.
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All of the candidates in the European elections have experienced the same strange sensation of conducting a discreet and almost covert campaign, even though that campaign focused on a subject about which all those I met were passionately interested. This is why the poor turnout of 43% came as no surprise. What lies at the root of this exasperating paradox? How can it be remedied?
The main reason is common to all the countries of the European Union. The European elections are perceived as a vote with no immediate impact on power, so people question why they should take the trouble to go out and vote. Too many of the electorate, especially young people, have long ceased to regard voting as a fundamental civic act, as both the foremost right and the foremost duty of citizens of a democratic country, and now see it as an optional chore. A quarter-century after the first election of the European Parliament by universal suffrage, neither the public authorities nor the education system nor the political parties nor the media have made much of an effort to inform our fellow citizens about the workings of the European institutions. The assembly in Strasbourg is felt to be remote, its powers are unclear, and people feel that their vote will do nothing to alter an unknown script that has been written in advance. So why bother?
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L’Europe s’est construite depuis un demi-siècle de manière paradoxale. Toutes les initiatives importantes ont été prises par les gouvernements, et notamment par le couple franco-allemand, c’est-à-dire par ceux qui avaient le plus à perdre en terme de pouvoirs, ainsi transférés à Bruxelles. Tandis que les citoyens, qui y étaient spontanément favorables et qui avaient le plus à y gagner, n’ont été invités qu’exceptionnellement à se prononcer sur les grands choix.
Cette époque est désormais révolue. Nous assistons depuis deux ans à l’irruption irrésistible des citoyens et de leurs représentants dans le débat européen.
La première percée a été la réunion de la Convention européenne. C’est à cette assemblée, réunissant des élus de tous les Parlements nationaux d’Europe, que les dirigeants européens ont confié l’élaboration du premier traité de la grande Europe. Le résultat a dépassé les espérances les plus optimistes. Il est proposé de passer de l’Europe économique et monétaire à une Europe politique, de l’Union des gouvernements au mariage des peuples, et d’un système de décision obscur et peu efficace à un régime transparent et pleinement démocratique : bref, de remplacer un traité ordinaire par une Constitution, règle de vie commune des 450 millions de citoyens européens.
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If we want the European debate to get off the ground, which it failed to do throughout the recent round of public consultation, our starting point should be the real situation in France, Europe and the world in 2004, not some old prejudices dating from the 1960s.
1 – The construction of Europe began more than half a century ago. It was pursued during the Cold War, and has been pursued ever since, by means of new treaties at average intervals of three years, as the success of the Community in particular fields has opened up new areas of activity and its success in general has attracted more and more new applicant countries.
Almost twenty years have now passed since the Single European Act, signed in 1986, gave the European Parliament legislative powers. The French Council of State estimates that more than half of the new statutory provisions that enter into force each year stem from decisions made at the European level rather than purely national decisions. The Union has a budget of €100 billion, equivalent to almost 30% of the French budget. It has its own currency. It is the Union that represents us – which it has done for no less than 40 years – in the international negotiations with the greatest impact on our economy, namely those on trade in goods and services and those on the environment. It is even in the process of equipping itself with military capabilities, and its headquarters will shortly take over command of the peacekeeping forces in both Bosnia and Afghanistan from the Americans.
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