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accéder aux travaux de la mini-session plénière des 28 et 29 novembre
2007 à Bruxelles, cliquez
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Tony Blair peut quitter la direction de son pays avec au moins un sujet de satisfaction : le «blairisme» a triomphé de ce côté de la Manche. Et c’est tant mieux.
Ce triomphe ne porte pas sur le contenu de la future politique française (personne n’approuve ici ses choix sur l’Irak), mais sur une nouvelle approche de la politique. Un style plus jeune, plus moderne, une science calculée de l’utilisation des médias, non pas simplement pour sourire dans les studios, mais pour créer l’événement en allant sur place rencontrer les acteurs des drames ou des réussites de notre temps. L’abandon des « marqueurs » idéologiques de l’après-guerre, qui ont tant retardé l’adaptation de la vieille Europe au monde nouveau : reçu solennellement à l’Assemblée Nationale, Blair avait stupéfait les députés de droite et indigné la gauche en déclarant tranquillement « il n’y a pas une politique économique de droite et une politique de gauche, il y a une politique qui marche et une qui échoue. En tant que socialiste, je choisis la politique qui marche ; et je peux distribuer ensuite, en socialiste, les fruits de la réussite. » Citons aussi, chez lui, l’attachement à des valeurs morales, plus qu’à des idées doctrinales.
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accéder aux travaux de la session plénière du 12 au 15 novembre 2007 à
Strasbourg, cliquez
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nLors de cette session, Nicolas Sarkozy a été invité à intervenir devant
tous les députés européens réunis en séance solennelle. Vous trouverez
ici
le
discours qu’il a prononcé et
là
la vidéo de son
intervention.
L’attribution du Prix Nobel de la paix à Al Gore et à l’équipe scientifique consultante de l’ONU sur le réchauffement climatique (le GIEC) a suscité un concert de louanges quasi-unanimes. Elle n’a fait qu’une victime : la cause de la paix.
Certes, tout est dans tout, à long terme la maîtrise du climat devrait favoriser le développement harmonieux de l’humanité. Mais, à ce compte-là, les lauréats des prix de médecine, de physique, voire de l’économie en méritaient autant. D’autant que les moyens à mettre en œuvre pour contraindre les pays récalcitrants à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la déforestation, le gaspillage de l’eau et des matières premières, favoriseront-ils les relations pacifiques entre les communautés humaines ? Rien n’est moins sûr.
La science est une chose, la paix en est une autre. C’est ce que montre la vie de Nobel lui-même : les découvertes scientifiques sont moralement neutres – elles peuvent servir indifféremment la cause de la paix ou celle de la guerre. Et c’est pourquoi existe un prix Nobel de la paix, distinct des prix scientifiques et littéraires.
Or, malheureusement, par rapport aux aléas climatiques, en ce début du XXIe siècle, la guerre reste un fléau bien plus meurtrier dans l’immédiat, bien plus menaçant pour l’avenir, et qui, lui, dépend exclusivement de l’action humaine. Sous une forme ou sous une autre, elle n’épargne aucun continent. De l’Afghanistan au Darfour, de la Colombie à la Somalie, de l’Irak au Sri Lanka, elle ensanglante des dizaines de pays, et 90% de ses victimes sont les populations civiles. Il y a treize ans, le génocide rwandais a ému l’opinion mondiale, à juste titre, mais, depuis, la guerre civile congolaise, étendue à tous les pays voisins, a tué 5 millions de personnes dans l’indifférence médiatique. La menace des armes d’apocalypse, que l’on croyait disparue avec la fin de la guerre froide, a resurgi en Corée du Nord, en Iran, puis avec le projet de bouclier antimissile américain, avec les expériences anti-satellites de la Chine, et même des pays traditionnellement pacifiques comme le Brésil évoquent la possibilité de se doter de sous-marins nucléaires. Dans ce monde-là, dans ce moment-là, est-il vraiment urgent d’abandonner la défense de la cause de la paix ?
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