Plenière – Intervention sur la sortie de crise de la Grèce
INTERVENTION DEVANT LE P.M. TSIPRAS
Rendons hommage à la Grèce et aux efforts du peuple grec pour les résultats accomplis !
Mais c’est aussi l’occasion de reconnaître que l’U.E. porte une part de responsabilité dans la durée des épreuves dont a souffert la Grèce.
Deux enseignements sont particulièrement à retenir.
Le premier, c’est qu’il n’y a aucune raison pour que l’impossibilité d’un Etat central de rembourser sa dette se traduise par la sortie de son pays de sa zone monétaire. La Californie, New-York, Puerto Rico ont été en faillite. Personne ne s’est donné le ridicule de proposer de les exclure de la zone dollar. Il y a huit ans, nous avons commis une énorme erreur de diagnostic. Ce manque de sang-froid a beaucoup nui à la Grèce, comme à la zone euro.
Deuxièmement, la crise aurait duré moins longtemps si le marché unique des capitaux avait vraiment existé. Depuis déjà plusieurs années, il existe en Europe du nord une épargne considérable qui était prête à s’investir dans les projets de nouvelles PME grecques. Mais les régulateurs nationaux ont veillé à ce que la «bonne épargne » du nord n’aille pas se pervertir dans les régions du Club Med. Sachons en tirer les leçons !