TÉMOIGNAGE – Député européen UMP depuis 1989, il serait, selon la presse, en balance avec Michèle Alliot-Marie dans la circonscription du Sud-Ouest…
Trois eurodéputés de différents bords expliquent à «20 Minutes» à quel point les partis français n’ont aucune considération pour le Parlement européen. De cet état d’esprit découlent tous les problèmes autout de la constitution des listes européennes tant à l’UMP, au PS qu’à EELV.
«Les députés européens sont élus au suffrage universel depuis 1979 et depuis, pas un seul parti n’a pris cette élection au sérieux. Un parlementaire européen n’a absolument rien à voir avec un député français, ou même un maire.
Pour être un bon député européen, il faut avoir une expérience politique, au moins de maire. Il faut aussi avoir la volonté de travailler dans le cadre européen, c’est-à-dire être prêt à jouer au rubgy plutôt qu’au football. Ce sont deux mondes différents: la politique française est manichéenne, c’est l’opposition contre la majorité, un élu de la majorité donne toujours raison à la majorité et inversement. La politique européenne, c’est l’art du compromis, de la négociation. Rien ne peut être adopté au Parlement européen s’il n’y a pas d’accord entre la droite européenne et la gauche européenne. Enfin, c’est un lieu où l’on gagne en influence à partir d’une certaine ancienneté. Il faut vraiment connaître les rouages du Parlement, l’état d’esprit des 28 autres pays, visiter les autres pays pour vraiment comprendre et faire avancer des dossiers. Par exemple, si je n’avais pas eu de l’expérience, je n’aurais jamais pu avoir le poste de président de la Commission des Budget.
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