« Tirer les enseignements des crises graves »
Les Chambres d’agriculture de l’Arc atlantique étaient réunies hier en Dordogne pour débattre de la PAC 2013.
Les coûts de production, la différenciation des produits, la création d’un outil de régulation et de veille pour anticiper les évolutions du secteur agricole, tels sont les enjeux fondamentaux des nouvelles orientations de la PAC 2013. Celles-ci ont occupé les représentants agricoles réunis hier à Périgueux à l’initiative des Chambres d’agriculture de l’Arc atlantique.
Alain Lamassoure, député européen UMP et président de la commission des budgets du Parlement européen, revient sur les perspectives de la nouvelle PAC.
« Sud Ouest ». Comment l’Europe peut-elle gérer les crises actuelles qui touchent des centaines d’agriculteurs ?
Alain Lamassoure. Il faut prendre en compte les changements politiques imposés depuis le traité de Lisbonne. Avant, l’agriculture française était une exception, aujour- d’hui il y a de nouvelles règles du jeu, et les lois devront être votées par le Parlement européen. Il faut absolument concevoir une nouvelle politique agricole commune européenne qui puisse affronter cette situation du marché très différente d’il y a quelques années.
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Gouvernance économique européenne : « Il est temps de sortir du virtuel »
21 juillet 2010
Interview d’
Alain Lamassoure
, Député européen (1989-1993 et depuis 1999), Président de la Commission des Budgets, Vice-président et porte-parole de la délégation française du Groupe PPE. Alain Lamassoure a été Ministre délégué au Budget entre 1995 et 1997 et Ministre délégué aux Affaires européennes de 1993 à 1995.
Les Ministres de l’Economie et des Finances des 27 ont proposé de priver les Etats trop laxistes en matière budgétaire de certaines subventions européennes. Alors que des sanctions financières existent déjà en cas de non respect des règles du Pacte de stabilité, ces nouvelles mesures vous semblent-elles de nature à éviter une nouvelle crise grecque ?
Il s’agit en effet d’une idée parmi beaucoup d’autres et j’observe d’ailleurs que la Commission européenne – qui tient beaucoup à son monopole d’initiative -, le Conseil des ministres et le Conseil européen se livrent à une sorte de surenchère de propositions dans ce domaine. Or, c’est le groupe de travail sur la gouvernance – appelé Task force –, avec à sa tête le Président du Conseil européen et regroupant l’ensemble des ministres de l’Economie et des Finances (cf dernière
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« Sans impôt européen, l’UE risque de ne plus fonctionner »
Propos recueillis par Franck Dedieu – 13/08/2010 12:34:00
Alain Lamassoure, président de la commission des Budgets au Parlement européen, explique ce que pourrait être concrètement un impôt européen, un projet annoncé par Bruxelles.
« Le commissaire au budget Janusz Lewandoswky évoque la possibilité d’un impôt européen pour constituer un vrai budget communautaire. La France comme l’Allemagne et le Royaume-Uni s’y opposent. Quelle est votre position ?
D’abord, ce refus français ne vient pas du plus haut niveau
(ndlr : mais du secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche)
, il ne faut donc pas enterrer le sujet trop tôt. Le Parlement réclame une ressource propre pour l’Union européenne depuis déjà trois ans. Ensuite, un petit rappel historique : l’impôt européen existait déjà en 1951, à travers la CECA qui avait créé une taxe communautaire sur le chiffres d’affaires des industries sidérurgiques et minières. Le traité de Rome établit aussi des ressources propres à l’Union avec les droits de douane aux frontières de l’Europe. Aujourd’hui, cette manne est devenue dérisoire. Le budget européen ne fonctionne pratiquement qu’avec des contributions nationales. Or les Etats-membres contraints à la rigueur répugnent à mettre la main au pot communautaire. Sans un impôt européen, ou du moins une nouvelle ressource, le budget de l’Union risque de fondre et l’Europe de ne plus fonctionner.
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«Il faut ouvrir le débat sur un impôt européen»
Par
ELODIE AUFFRAY –
Économie
11/08/2010 à 18h20
Le citoyen européen va-t-il aussi devenir contribuable européen? Lundi, dans une interview au
Financial Times Deutschland
, le Commissaire européen au Budget, Janusz Lewandowski,
a annoncé envisager la création d’un impôt européen
.
Le Commissaire présentera ses propositions fin septembre, mais a déjà annoncé ses quatre pistes de réflexion: une taxe directe sur les contribuables, une taxe sur les transactions financières, une taxe sur le transport aérien et une taxe sur les revenus générés par la bourse d’échange des quotas d’émission de CO2.
Une taxe, argumente le commissaire, permettrait d’augmenter le niveau du budget européen, tout en diminuant les contributions des Etats-membres. Elles représentent actuellement les trois-quarts des 140 milliards d’euros du budget communautaire annuel.
Le 8 juillet, Alain Lamassoure a accueilli lors d’une session plénière du Parlement européen, à Strasbourg, un groupe d’élus, de Jeunes Populaires et de Jeunes européens d’Aquitaine.