Le résultat final du Sommet de Copenhague sur le climat ne doit pas être jugé par rapport aux attentes hyperboliques suscitées par l’enflure médiatique, mais à l’aune des leçons que l’on peut tirer désormais de cet exercice extrêmement révélateur. Des leçons nullement décourageantes, si on sait les comprendre.
1 – Un tel résultat – des déclarations politiques sans effet contraignant – était prévisible et, d’ailleurs, annoncé, y compris sur ce site. Les deux plus grands « pollueurs » de la planète (au sens de l’émission de CO²) avaient annoncé à l’avance qu’ils ne prendraient aucun engagement contraignant : les Etats-Unis, faute de soutien du Sénat, la Chine, faute de concession des Etats-Unis. Parmi les autres puissances émergentes, l’Inde n’a cessé de répéter qu’elle ne voulait rien faire du tout, et l’attitude du Brésil était d’une habileté ambiguë.
2 – Dans ce contexte, c’est l’honneur des pays européens d’avoir porté tout le processus à bout de bras. S’il y avait un Nobel de l’environnement, il devrait être attribué à l’Union européenne. Dès décembre 2008, elle ne s’était pas contentée de prendre des engagements politiques, elle a adopté un dispositif complet, juridique et financier, pour se contraindre à réduire ses émissions de 20% d’ici 2020,
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