Communiqué de presse: Réaction d’Alain Lamassoure aux propos d’Angela Merkel sur l’élection du Président de la Commission européenne (28 octobre 2013)


ANGELA MERKEL SE TROMPE. Le traité de Lisbonne établit que le futur Président de la Commission européenne ne sera plus nommé comme un haut-fonctionnaire international, par entente secrète entre grands dirigeants. Il sera issu d’une élection législative gagnée par son parti politique à l’échelle de l’Europe, et il bénéficiera donc de la légitimité donnée par le vote des 500 millions de citoyens européens. Le Conseil européen se retrouvera dans la situation d’un chef d’Etat collectif, entérinant le vote démocratique. En revanche, il reste maître de choisir les titulaires des autres grandes fonctions crées par le traité.


Cette innovation est nécessaire pour achever de faire de l’Union un vrai pouvoir démocratique. Elle a été proposée devant la Convention européenne il y a déjà dix ans par les gouvernements français et allemand conjointement. Elle figure depuis dans la charte électorale du PPE. Elle est particulièrement urgente à un moment où montent de partout les ressentiments contre l’Europe en général, et contre le pays actuellement dominant en particulier : le moment est venu que l’Europe ait un responsable élu, un visage, un vrai chef de l’exécutif doté de sa légitimité propre. C’est ainsi que les citoyens prendront le pouvoir en Europe, comme ils l’ont dans chacun de nos pays.