« Tout ne va pas mal en Europe », a déclaré le 18 juillet Alain Lamassoure (PPE, France), qui cherchait à convaincre ses interlocuteurs américains que l’Union européenne n’est pas dans un marasme perpétuel. Le président de la commission des budgets du Parlement européen s’exprimait à l’European Institute à Washington. « Le Parlement est une machine formidable pour atteindre des compromis sur tout », a dit M. Lamassoure, citant l’exemple de l’accord récent sur le cadre budgétaire 2014-2020 de 960 milliards d’euros. A cet égard, il s’est dit « un peu moins modeste », suite à sa visite au Congrès américain qui peine à faire adopter son budget et son plan de réduction du déficit. Evoquant l’euro, il a assuré que « la zone euro est indissoluble » et l’a comparée à une omelette dont on ne « peut pas retirer les ufs ».
Si l’économie de l’UE continue de stagner, la zone euro a enregistré un excédent commercial de 200 milliards d’euros (principalement grâce à l’Allemagne), a précisé le député européen. Selon lui, la réélection en Pologne, en Finlande et aux Pays-Bas de gouvernements réformistes réfute la théorie du Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker qui a un jour déclaré : « Nous savons tous ce qu’il faut faire. Ce que nous ne savons pas, c’est comment être réélus si nous le faisons. » A propos des élections du Parlement européen de mai 2014, il a précisé qu’elles conféreraient enfin une légitimité démocratique à la Commission européenne car les citoyens décideront qui dirigera la Commission européenne par le biais des groupes politiques qui nommeront chacun un candidat à la présidence. Une cinquantaine de députés européens étaient la semaine dernière à Washington pour diverses missions. Lire la suite…